Les indications
Tout symptôme post-traumatique. Mais aussi phobies diverses, anxiété, peurs, deuil, jalousie, colère, abandon, attouchements, viols, harcèlement, rabaissements répétés, ruptures amoureuses, accident, maladie d’un proche, morsures / attaques d’animaux, images vues traumatiques, inceste, maltraitances, maladies graves, accouchement difficile, ressenti d’abandon etc… (La liste étant non exhaustive).
La théorie
On repère deux courants fondateurs : l’EMDR et l’IMO (thérapie par mouvements oculaires).
– En 1980 aux USA, apparait l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing). C’est Francine Chapiro (1948-2019) psychologue américaine qui publie sa thèse de doctorat sur l’efficacité de cette méthode. En France David Servan Shreiber, psychiatre, introduit cette méthode.
– En 1989 l’intégration par les mouvement oculaires a été créée par Conniraé et Steve Andréas
(psychothérapeutes spécialistes en programmation neuro-linguistique (PNL).
Par la suite la doctoresse québécoise Danie Beaulieu, développe et raffine la technique notamment en rajoutant des éléments de technique d’impact.
Depuis de nombreuses approches ont vu le jour; quelles que soient leurs différences, elles confirment l’efficacité des mouvements oculaires dans la gestion des troubles post-traumatiques.
Aujourd’hui j’utilise aussi la technique d’impact durant mes séances de thérapie par mouvement oculaires.
Qu’est ce que la thérapie d’impact ?
Ed Jacob, professeur à l université de Virginie,a inventé la thérapie d’impact et c’est Danie Beaulieu qui l’a largement diffusée à l’international. Pratique intégrative, la thérapie d’impact s’est inspirée de l’analyse transactionnelle, de la théorie émotivo-rationnelle, de la gestalt thérapie de l’hypnose ericksonienne. Elle est basée sur la nécessité de faire vivre une expérience au patient afin qu’il puisse trouver ses solutions. C’est une approche créative centrée sur les ressources du patient et sur l’impact de la visualisation et du symbolisme.
Le multisensoriel en est la base ; les neurosciences ont montré que plus il y a de sens impliqués dans un apprentissage, mieux celui ci sera intégré. Les techniques d’impact rajoutent du visuel et de la kinesthésie en manipulant les objets. Le patient choisit librement des objets qui symbolisent sa problématique et les déplacent selon sa progression à mieux gérer la situation au fil de la séance. Grâce à la métaphore le praticien aide le patient à trouver ses solutions.
Les maîtres mots en impact sont «refléter et semer». Le praticien reflète ce que vit le patient au plus près et sème une solution.
Comment se déroulent les séances de thérapie par mouvements oculaires ?
Au premier entretien, une anamnèse est effectuée (histoire du patient par rapport à ce qu’il veut traiter ; ensuite j’évalue son champ visuel. Nous choisissons ensemble une phrase ou une émotion qui évoque ce qu’il veut traiter. Par exemple «j’ai peur de l’abandon» ou« j’ai peur d’être touchée».
Nous ancrons un souvenir agréable pour pouvoir par la suite, aux séances suivantes, l’utiliser en ressource.
À la séance suivante nous pratiquons les mouvements oculaires afin de faire remonter des émotions ou des souvenirs (je dois préparer au préalable cette séance). Le patient est conscient, les échanges sont interactifs. C’est une thérapie brève, souvent quelques séances suffisent.
Le principe
Lorsqu’une personne a vécu un traumatisme, elle a été sidérée, l’émotion est restée bloquée au niveau du cerveau émotionnel (limbique) et n’a pas pu être traitée par le cerveau rationnel (le cortex antérieur).Le fait de faire remonter l’émotion et/ou le souvenir en séance permet de faire disparaitre le symptôme post-traumatique.